La Prothèse totale de la hanche
Elle est devenu l’objet d’une demande de plus en plus importante de la part des malades (environ 120 000 prothèses de hanche sont posées en France chaque année).
Elle est, en général, indiquée en cas d’usure de la surface cartilagineuse recouvrant la tête fémorale et de celle recouvrant l’intérieur du cotyle.
La prothèse totale de la hanche
est constituée
- une partie longue, faite d’un alliage de titane, est impactée dans le corps du fémur (fût fémoral)
- sur laquelle on vient fixer une sphère (Tête fémorale) en général en céramique
- une cupule creuse en alliage de titane ou d’acier impactée dans le cotyle dans laquelle on vient insérer une cupule en polyéthylène ou en céramique assurant le frottement avec la tête fémorale
- Il peut exister une mobilité supplémentaire entre entre le polyéthylène et la cupule cotyloïdienne. On parle alors de cupule à double mobilité.
La décision opératoire sera prise par le patient en fonction de sa gêne fonctionnelle (douleur, perte de mobilité, importance de la prise d’anti-douleurs et d’anti-inflammatoires etc…).
Généralement, la durée de l’intervention ne dépasse pas une heure et demie.
Plus le patient est jeune, plus on essaiera d’aménager au mieux ses traitements médicaux pour retarder l’âge d’implantation de cette prothèse. Dans ce cas, il faudra privilégier chez les patients jeunes des couples de frottement « dur-dur » c’est-à-dire céramique/céramique ou acier/acier dans le cas des cupules de resurfaçage.
Les complications sont malheureusement toujours possibles (atteinte vasculo-nerveuse comme par exemple étirement du nerf sciatique pouvant entraîner une paralysie partielle en général régressive au bout de trois mois, fissure ou fracture osseuse en général au niveau du fût fémoral) ou après l’intervention (phlébite et/ou embolie pulmonaire, luxation de la prothèse survenant en général dans les trois premiers mois post-opératoires). Ce risque de luxation est grandement diminué et proche de 0 avec les prothèses dites à double mobilité ce qui doit faire préférer leur utilisation chez les patients plus âgés ayant un moins bon contrôle musculaire.
Les techniques mini-invasives
Les techniques mini-invasives ont été développées depuis le début des années 2000. Je les utilise depuis 2004. Elles permettent de diminuer la taille de l’incision et surtout l’abord chirurgical au niveau des muscles. Elles sont en général réalisées avec une incision de l’ordre de 6 cm chez les personnes de corpulence normale. Elles permettent des suites opératoires moins douloureuses et une récupération beaucoup plus rapide de la marche. L’abandon des cannes est en général possible à partir de la 2ème semaine post-opératoire mais une rééducation régulière reste bien sûr indispensable pour récupérer une bonne fonctionnalité de l’articulation et un bon contrôle musculaire d’autant plus qu ‘il existe un déficit musculaire systématique chez les patients porteurs d’une arthrose de hanche et douloureux depuis des années.