Chirurgie assistée par ordinateur
La chirurgie assistée par ordinateur a pour but d’aider le chirurgien pendant la réalisation du geste opératoire.
Son application s’est étendue à de plus en plus de domaines depuis une quinzaine d’années. En chirurgie orthopédique, son champ d’application principal reste la chirurgie prothétique et principalement la prothèse du genou. Elle vise à améliorer la reproductibilité et la précision d’implantation de ces prothèses. Les systèmes utilisés actuellement sont quasi exclusivement des systèmes dits passifs. Le système va aider le chirurgien à positionner les gabarits de coupe mais c’est lui-même qui réalisera l’acte chirurgical et notamment la coupe osseuse.
Au sein de ces systèmes passifs, on peut distinguer deux catégories :
- Les systèmes utilisés en per-opératoire.
Il s’agit des systèmes de navigation. L’appareil émet des ondes infrarouges qui vont se refléter sur des diodes. L’onde réfléchie sera captée par deux caméras ce qui donne en temps réel, le positionnement en trois dimensions de ces diodes fixées à l’os et aux instruments.
Le chirurgien procède pendant l’intervention à l’acquisition informatique de l’articulation à prothéser (par exemple le genou) et des centres de rotation du membre inférieur.
Une fois cette acquisition réalisée, il va pouvoir choisir ses axes de coupe osseuse. Le système va alors lui indiquer comment positionner les gabarits de coupe de manière à réaliser la programmation choisie.
Dans ces systèmes, la programmation se fait pendant l’intervention ce qui rallonge légèrement le temps opératoire.
- Les systèmes réalisés en préopératoire.
Les systèmes les plus récemment développés nécessitent un scanner ou une IRM pré-opératoire permettant l’acquisition du genou et de l’ensemble du membre inférieur pour laquelle le chirurgien va pouvoir choisir ses axes de coupes et d’implantation prothétique. Une fois ce choix validé, il sera réalisé des gabarits de coupes spécifiques au patient. Pendant l’intervention, le chirurgien va les appliquer au niveau des extrémités articulaires (pour un genou l’extrémité inférieure du fémur et l’extrémité supérieure du tibia), permettant de réaliser pendant l’intervention avec une grande précision, les choix effectués sur les données IRM ou scanner. Cette technique est la plus récente, elle nécessite 4 à 5 semaines pour la réalisation de ce matériel dédié au patient, mais permet une diminution du temps opératoire et des saignements par rapport à une technique classique et à fortiori, par rapport aux systèmes de navigation.
Ces techniques sont utilisées de manière courante mais les techniques classiques de pose restent toujours valides et efficaces.